JEAN-MARIE ANTENEN

Gastronomes et fins becs connaissent tous Fontenette-Village, terroir du célèbre merdasse AOC, rebaptisé «Coulant des Ducs» par la grande distribution pour d’absconses raisons de marketing. Mais qui sait encore que cette même bourgade était le fief du Président Jean-Pierre Ladonzel ?

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Et d’ailleurs, qui se souvient du Président Ladonzel ? Cruelle indifférence du temps à l’œuvre des mortels ! L’homme qui présida à la destinée de la Confédération durant sa plus faste période est aujourd’hui condamné à l’exil au fin fond des notes en bas de page de nos livres d’histoire. Nous souhaitons ici réparer cette injustice, autant que révéler quelques éléments qui ne furent probablement pas sans effets sur la marche du monde. 

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Il serait excessif d’attribuer la haute conjoncture de ces années à la politique ou à la personnalité de Jean-Pierre Ladonzel. L’embellie était mondiale et notre pays en profita. Mais notre homme sut gérer la Nation avec rigueur et probité, de manière à ce que chacun touchât sa part de prospérité.

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C’est sans doute pourquoi il fut réélu successivement trois fois à la tête de l’État, malgré un manque apparent de charisme et en dépit de la virulence d’une opposition pressée de revenir aux affaires. Si les caprices de l’histoire n’en avaient décidé autrement, tout porte à croire qu’il eût emporté haut la main un quatrième mandat.